• INTER 2016 : Droit à la mutation : un système verrouillé !

    Communiqué du 7 mars 2016

    Face à un projet de mouvement 2016 encore plus catastrophique que les années précédentes, les élu-es commissaires paritaires nationaux du SNUEP-FSU ont décidé d’interpeller Mme la ministre, dans le cadre d’une intersyndicale avec la CGT et le SNETAA, les autres organisations représentatives à la CAPN des PLP, le SGEN et le SE-UNSA n’ayant pas souhaité s’y associer.

    Le mercredi 2 mars, à l’ouverture des commissions nationales, la directrice des ressources humaines du ministère a affirmé que ses services feraient tout leur possible pour débloquer des situations difficiles. Dans la réalité, cette affirmation s’est vite révélée un vœu pieu puisqu’il aura fallu toute l’opiniâtreté et la détermination des commissaires paritaires nationaux du SNUEP-FSU en début des travaux de la CAPN, pour rappeler cet engagement, menaçant même d’interrompre les travaux si la situation restait bloquée. Les deux jours d’échanges (au lieu de un et demi les dernières années) avec les gestionnaires du ministère ont pu alors se dérouler dans des conditions d’échange et d’écoute qui ont permis d’améliorer un grand nombre de mutations. 

    Une grande majorité des améliorations apportées au projet de mouvement tout droit sorti de l’algorithme informatique de l’administration est le fruit du travail des élu-es du SNUEP- FSU. Leur étude approfondie du mouvement et des dossiers ont permis de faire des propositions d’amélioration dans le respect du barème prenant en compte la situation professionnelle, familiale voire médicale des candidat-es. Cependant, la situation faite aux PLP reste exécrable ! Seul-es 28 % des titulaires mutent en vœu 1 et 66 % des titulaires ne muteront pas cette année, faute d’avoir été satisfait-es dans leurs vœux. Pire encore, 32 % des stagiaires sont affecté-es dans des académies non choisies. Encore une fois, le ministère met les fonctionnaires PLP dans des situations impossibles et laisse de nombreux-ses collègues séparé-es cette année encore de leur famille, et que dire des collègues originaires des DOM affecté-es par défaut en région parisienne ?

    Même si nous reconnaissons les efforts consentis par l’administration, le SNUEP-FSU continuera à réclamer des moyens supplémentaires pour l enseignement professionnel public. Il continuera à œuvrer pour rendre le mouvement des PLP plus satisfaisant. La crise de recrutement de PLP titulaires, les suppressions de postes, fruits de la politique menée contre l’enseignement professionnel, conjuguée à des calibrages budgétaires ne prenant pas en compte les besoins réels du terrain sont un frein à la mobilité des PLP.

    Le SNUEP-FSU exige que tous les postes vacants soient proposés au mouvement, dénonce le mode de calcul de la DGH qui permet aux rectorats de supprimer des postes et déplore l’utilisation du corps des PLP comme variable d’ajustement des moyens d’enseignement du second degré. Le SNUEP-FSU plus que jamais exige un retour à un mouvement national et unique des personnels, seul garant d’un réel droit à mutation.