• Déclaration liminaire des élus CAPA du 1er juillet 2014

    Pour commencer, le SNUEP-FSU rappelle qu'il dénonce et combat tout dispositif d'avancement ou de rémunération basé sur la notion subjective de mérite. Une véritable revalorisation doit passer par la suppression de la Hors Classe accompagnée de la remise à plat des grilles de rémunérations et des rythmes d'avancement pour arriver à :

    - une entrée dans le métier à l'indice 540,

     - la création d'un échelon supplémentaire à l'indice terminal 963, la refonte des deux grilles indiciaires actuelles en une échelle unique sur 12 échelons,

    - un rythme d'avancement rapide en début de carrière et identique pour tous,

     - le rattrapage du pouvoir d'achat par l'augmentation de la valeur du point d'indice

    Les préconisations de la nouvelle note de service ministérielle Hors Classe précisent que cette dernière doit être accessible à toutes et à tous en fin de carrière. Cette année, le rectorat a donc totalement modifié le barème d'accès à la Hors Classe en concertation avec les organisations syndicales élues et nous nous en félicitons.

    Lancien barème ne permettait pas à toutes et à tous, et de loin, datteindre la Hors Classe en fin de carrière. Pour mémoire, les collègues ayant atteint le 11ème échelon à l’ancienneté se voyaient privés de la promotion et pouvaient stagner pendant des années. On constatait chaque année une baisse du taux de promus au 11e échelon au profit d'une augmentation de promotions « au mérite » avec l'attribution d'avis basés sur des critères opaques et subjectifs. L'an passé, seulement 39 % des promus à la Hors Classe étaient au 11e échelon (27/70) et des collègues au 9e échelon sont passés à la Hors Classe au barème. Le barème était injuste. De même, il fallait mettre fin aux quotas. Aujourdhui c'est chose faite avec le nouveau barème, qui minore le poids des avis et favorise l'accès aux collègues ayant atteint le 11e échelon.

     Cette année, nous constatons l'effet immédiat du nouveau barème : 100 % des promus au barème sont au 11e échelon. Nous nous félicitons vivement de cela.

    Ensuite, nous tenons à remercier les personnels de la DPE pour la qualité des documents préparatoires à cette CAPA. Les fichiers informatiques fournis nous permettent de vérifier que les collègues sont traités équitablement mais aussi de pointer ce qui peut relever d'inégalités de traitements voire de dysfonctionnements.

     Contrairement à ce que nous dénoncions par le passé concernant la différence de notation pédagogique, nous sommes satisfaits encore cette année qu'il y ait la même proportion d'avis « très favorable » entre les professeurs d'enseignement général et ceux de l'enseignement professionnel (17 % des promouvables comme l'an passé).

    Par contre, nous nous interrogeons sur les faits suivants :

    - Il n'y a plus de quota, et pourtant nous constatons quil perdure : Des chefs détablissement sont particulièrement bienveillants envers leurs professeurs et nous ne pouvons que saluer cette attitude : pour exemple les EREA de Châteauroux et de Mainvilliers avec 100 % d'avis « très favorable ». Ensuite, les lycées d'Arsonval, Sully ou Marguerite Audoux (avec respectivement 62, 42 et 37 % d'avis « très favorable »). Mais nous constatons aussi quil existe des établissements où la reconnaissance du travail des professeurs est visiblement plus difficile à obtenir : on retrouve comme l'an passé : Denis Papin à Romorantin : 17 %, Val de Cher à St Aignan : 8 % (contre 10 % l'an passé). On peut citer également : Maréchal Leclerc, Château Blanc, Cugnot, et Philibert de l'Orme avec seulement 5 % d'avis « très favorable ». La palme revenant cette année au lycée Henri Brisson avec aucun avis « très favorable » donné aux professeurs. Et nous reposons la question : N’y a-t-il vraiment aucun professeur de cet établissement qui ne mérite un avis « très favorable » ou s'agit-il d'un dysfonctionnement collectif des enseignants ? Les IEN ont-ils été alertés ou ont-ils constaté cette concentration denseignants bien peu méritants ?

    - nous relevons également, comme chaque année, de très grandes disparités entre les disciplines : contrairement aux arts appliqués et à lhôtellerie où il y a 39 et 30% davis « très favorable », en biotechnologie, en maths-sciences et en maintenance des véhicules (avec respectivement 6, 5 et 3 % d'avis « très favorable » seulement) une majorité importante des professeurs ne donne visiblement pas satisfaction.

    Enfin, le SNUEP-FSU réitère sa demande d'une fiche de notation administrative comprenant une rubrique réservée à l’avis pour la Hors Classe. Ceci donnerait plus de clarté vis-à-vis des collègues et plus de cohérence.