• CAPA avancement d'échelon du 15 décembre 2015

     

    Déclaration des élus SNUEP-FSU à la CAPA promotion d’échelon du 15 décembre 2015

    Pour commencer, nous souhaitons réaffirmer les mandats que nous défendons : une véritable revalorisation doit passer par la remise à plat des grilles de rémunérations et des rythmes d’avancement pour arriver à :

    - une entrée dans le métier à l’indice 540 (indice supérieur à celui actuel du 8e échelon)

    - la refonte des 2 grilles indiciaires actuelles en une échelle unique avec la création d'un 12e échelon à l’indice terminal 963 (indice qui correspond à celui du dernier échelon d'un professeur agrégé hors classe)

    - un rythme d’avancement rapide en début de carrière et identique pour tous : le 8e échelon en 9 ans à l’indice 804 - indice supérieur à celui actuel du 7e de la Hors Classe - ce qui représente ainsi 80 % du salaire maximum revendiqué ;

    - l’intégration de toutes les indemnités dans le traitement indiciaire ;

    - le rattrapage du pouvoir d’achat par l’augmentation de la valeur du point d’indice. Le point d'indice étant gelé depuis 2010, la promotion est le seul moyen pour que le salaire augmente.

    Au lieu de répondre aux revendications de revalorisation salariale de la profession, le gouvernement a fait le choix d’un saupoudrage indemnitaire. Une indemnité de 300 € qui remplace la prime CCF sous une forme injuste car elle ne tient plus compte du passage ou pas d'épreuve en CCF. À un moment où l'on célèbre les 30 ans du bac pro, cette obole stigmatise la voie professionnelle car elle ne compense pas la pondération accordée aux enseignants de 1ères et Terminales Générales et Technologiques. De plus, tout porte à croire, en l'état actuel des discussions dans le Groupe de Travail sur la rénovation de la voie professionnelle, que les professeurs d'atelier devront accueillir davantage de collégiens et des professeurs du collège en plus de leurs propres élèves.

    À l'occasion de cette CAPA, les fichiers fournis nous permettent des comparaisons dans le domaine de la notation pédagogique.

    Un point toujours fort inquiétant porte sur l’inégalité de traitement des PLP selon leur discipline. Les professeurs de certaines disciplines apparaissent moins bien notés. Seraient-ce des professeurs moins méritants ?

    Pour ne citer qu'un exemple, de l'échelon 5 à 10, sur les 237 professeurs ayant une note pédagogique inférieure à la moyenne indicative de leur échelon, il y en a 36 en lettres anglais soit 15 % alors qu'ils ne représentent que 4,7 % de l'ensemble des professeurs ayant une note supérieure à la moyenne de leur échelon respectif (20 sur 425).

    La conséquence de cette différence d’évaluation fait apparaître un avancement d’échelon plus lent donc un déroulement de carrière moins favorable pour ces professeurs.

    Pour d'autres au contraire, aucun souci, surtout lorsque dès le passage du 5e échelon, on possède une note qui permettrait d'obtenir le 9e au grand choix !

    Cela conforte l'opposition du SNUEP-FSU à la promotion au mérite, simple leurre pour amadouer les enseignants.

    Pour finir, nous voudrions relayer le désarroi de certains de nos collègues qui ont reçu tardivement leur avis de reclassement. De fait, la répercussion sur le versement du salaire ne se fera qu'en 2016 et ils verront une augmentation de leur impôt. Nous connaissons les difficultés au niveau des personnels travaillant à la DPE 18 mais ce n'est pas aux professeurs d'en subir les conséquences, surtout qu'il n'a pas été possible d'envisager une avance sur salaire.